La place d’Armes, anciennement nommée « Le Grand Marché » retrouve son puits disparu pendant près de deux siècles.

Il y a tout juste un an, alors que les travaux de requalification de l’axe Bellain-Madeleine touchaient à leur fin, avec l’aménagement d’un petit espace vert place d’Armes, une pelleteuse a mis au jour un puits datant du 17e siècle. Protégé temporairement d’une chappe de béton, la municipalité vient d’ériger un puits en surface et à taille réelle à l’endroit exact de sa découverte. Cet ouvrage en granit a été obstrué, pour préserver la nappe phréatique qui se situe à 6 mètres de profondeur. Une plaque explicative achèvera l’ouvrage et permettra aux promeneurs d’en apprendre davantage sur ce témoin du Douai d’antan. 

Les archives municipales ont retrouvé trace de ce puits en 1605, date à laquelle débute sa  construction. Il est achevé en avril 1606. Point d’eau potable ou domestique, le puits est le principal moyen d’approvisionnement dans notre ville pendant plusieurs siècles.

Mode de captage artificiel, puisque creusé par l’homme, les puits sont très nombreux dans les quartiers. On dénombre 68 puits et pompes publics en 1727. En 1815, le puits de la place d’Armes est dépierré sur environ un mètre et recouvert d’un couvercle en briques car il gêne toutes évolutions militaires sur la place. En 1820, il ne reste plus que 18 pompes et 30 puits publics. En effet, les particuliers veulent leur propre puits conduisant l’eau au plus près des habitations, ce qui préfigure la distribution de l’eau à domicile à la fin du 19e siècle pour les familles aisées.